Passé inaperçu lors de sa publication le
8 juillet, le jugement pourrait marquer un tournant dans la reconnaissance
de l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques. Alors que ce phénomène
n’est toujours pas officiellement reconnu comme une maladie en France, le
tribunal du contentieux de l’incapacité de Toulouse a accordé un taux
d’incapacité de 85 % à Marine Richard, une ex-journaliste âgée de
40 ans qui a cessé toute activité professionnelle depuis 2010 en raison,
dit-elle, de son hypersensibilité à certaines ondes.
Pour justifier le droit pour la plaignante de
bénéficier de l’allocation pour adultes handicapés (AAH) de 800 euros par
mois, le tribunal de Toulouse s’est appuyé sur une expertise judiciaire faisant
état d’un «syndrome d’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques» dont «la
description des signes cliniques est irréfutable ». «La
symptomatologie disparaît dès que les causes sont éliminées: mais cette
élimination impose un mode de vie et des sacrifices qui ne permettent pas la
moindre suspicion de simulation», fait valoir le médecin-expert
mandaté par le tribunal.
La maison départementale des personnes
handicapées (MDPH) de l’Ariège, qui délivre l’allocation, ne reconnaissait
jusque-là qu’un taux d’incapacité inférieur à 50 %, qui n’ouvrait pas
droit à une telle aide.
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