Par Charles Urjewicz
Après la rencontre de Berlin, lundi 24 août, qui avait rassemblé Angela Merkel et François Hollande autour du président ukrainien Piotr Porochenko – mais non Vladimir Poutine, qui n’y avait pas été convié –, un quotidien moscovite notait : « Les craintes du Kremlin ne se sont pas confirmées. »
De fait, le mini-sommet qui, tant à Moscou que dans les capitales occidentales, avait été perçu comme un avertissement à une Russie accusée de jeter de l’huile sur le feu qui consume les régions orientales de l’Ukraine, a débouché sur une autre proclamation de la nécessité de mener à son terme le processus de Minsk.
Lancé par le couple franco-allemand, avec l’appui formel de la Russie, ce mécanisme avait tracé les lignes d’un règlement pacifique du conflit qui a plongé le Donbass dans une guerre meurtrière.
La veille, à l’occasion de la Journée de l’indépendance, le président ukrainien avait dénoncé une nouvelle fois « l’agression russe », concluant : « Nous sommes pour la paix, mais nous ne sommes pas pacifistes ! »
Sur le « front du Donbass », les incidents meurtriers se multiplient, tandis que la presse russe se fait l’écho de rumeurs persistantes annonçant une offensive contre Marioupol, une ville portuaire dont la conquête permettrait de désenclaver les régions séparatistes. L’onde de choc de l’annexion de la Crimée, en mars 2014, n’en finit pas de déstabiliser le jeune Etat ukrainien, faisant à nouveau planer l’ombre de la guerre froide sur une Europe qui avait cru s’en éloigner définitivement,...
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